L'épreuve

Jeudi 13 juin 2024 : l’un de vos proches, Jonathan Besson est porté disparu depuis deux jours. D’ordinaire plutôt sérieux et rigoureux, il ne s’est pas rendu au travail, ce qui vous a tout de suite alerté. Malgré vos messages et appels, vous ne recevez aucun signe de vie de Jonathan. Alors, vous décidez de vous rendre chez lui. Coup de chance ! La voisine vous accueille, inquiète, et vous laisse le double des clés de ce dernier. Vous pénétrez dans l’appartement : entre posters de jazz, médailles sportives, bouteilles vides, armoire vieillie et carnet mystérieux… Saurez-vous repérer les indices et déjouer les énigmes de la disparition de Jonathan ? Attention, dans cette mise à l’épreuve, les apparences sont parfois trompeuses… 

Spoiler Warning ! Dans le paragraphe suivant, nous allons entrer plus en détails dans l’expérience ainsi que dans le processus de création en lui-même. Si vous souhaitez comprendre l’expérience au fur à mesure des énigmes, nous vous invitons à arrêter votre lecture dès maintenant pour partir à la recherche de Jonathan… 

Le processus de création de “L’épreuve” :

L’Épreuve est un escape game en partenariat avec l’enseigne Tourtel, marque de boisson sans alcool. Le choix de ce partenaire est évocateur de la thématique mise en avant lors de l’expérience. En effet, nous avons choisi de sensibiliser aux problèmes d’addiction, et plus précisément à l’alcoolisme mondain. 

Par définition, cet alcoolisme social, également qualifié de convivial, se manifeste par une consommation régulière d'alcool, qui peut être quotidienne, si bien qu'il n'est pas aisé pour les personnes de s'inquiéter de leur consommation répétée. C’est pourquoi nous avons choisi de mettre en scène notre escape game au cœur de l’appartement du sujet, du personnage fictif, pour exposer cette addiction à travers sa vie journalière, et notamment, au gré de petits détails venant installer la problématique. 

Notre espace de présentation étant restreint, il était important pour nous d'aller à l’essentiel par le décor et les éléments présentés aux joueurs sans pour autant être évident. Pour nous aider à imaginer ce décor, nous avons donc dressé un portrait du disparu, de Jonathan Besson, afin de récolter au maximum d’informations sur son quotidien fictif, permettant ainsi une meilleure immersion dans son environnement. Son âge, son métier, ses passions, ses activités favorites, son entourage et ses relations, ses habitudes… Chaque détail assimilé au personnage a été minutieusement choisi et étudié pour comprendre la psychologie du malade, sans s’arrêter sur les représentations sociales liées à l’alcoolisme.

Les retours liés à l’expérience ? 

Nous avons présenté notre concept au sein de l’école Sup de Pub, et celui-ci a été soumis aux étudiants de la promotion, ainsi que de nombreux étudiants d’autres spécialisation, sans oublier nos professeurs et des intervenants extérieurs. 

Si certains ont trouvé le décor un peu trop chargé, parfois trop distrayant, voire pas assez évident quant à la thématique de l’addiction liée à l’alcool… D’autres ont apprécié de s’immerger dans l’environnement quotidien du personnage, ont réussi à assimiler chaque détail au fur et mesure des énigmes, pour faire le lien avec la problématique en finalité. Puisque l’alcoolisme mondain n’est pas une maladie d’évidence, cet aspect de preuve dissimulée entre les véritables indices et les fausses pistes, a été majoritairement apprécié, créant même un effet de surprise chez les joueurs. 

Nous avons également chronométré les participants et observé un temps de résolution compris entre 13 et 18 minutes plus ou moins. 

En tant que créatrices ?  

Maëva : 

J’ai adoré participer à l’élaboration d’un escape game. J’ai surtout apprécié le fait de voir nos énigmes prendre forme au fur et à mesure de la semaine. Passer de simples idées à un véritable escape game nous a permis de comprendre le pouvoir du processus de création, et surtout l’importance de la persévérance.  

Alix : 

Avant cette journée, je n’avais jamais participé à la création d'un escape game, mais j’ai adoré l’expérience. J’ai particulièrement apprécié la réflexion nécessaire pour concevoir le décor et les énigmes. Ce qui m'a le plus frustrée, c’était de voir parfois nos camarades en difficulté avec des objets cachés à des endroits qui nous semblaient évidents. Cet exercice nous a appris à être patientes.

Romane : 

Pour être honnête, j’ai beaucoup appréhendé cette semaine de cours sur la création d’Escape Game. Étant assez introvertie, je ne suis pas particulièrement attiré par les expériences de groupe, voire les expériences sociales. Malgré tout, et bien que les derniers exemples d’escape game auxquels j’ai pu participé (comme Unlock) ne m’ai pas vraiment conforté dans l’envie d'en créer un moi-même… J’ai adoré imaginer des énigmes et voir le fruit de notre travail entre les mains d’autres personnes. Les voir réfléchir, se creuser la tête pour trouver les réponses et comprendre, en finalité, le message passé a été très satisfaisant.